5 choses à savoir sur les infiltrations de corticoïdes

Lorsque les douleurs au niveau des articulations et des tendons sont trop intenses, le médecin peut prescrire une infiltration de corticoïdes. Mais avant d’avoir une infiltration de l’épaule, voici quelques informations qu’il faut connaître.

L’infiltration calme la douleur

Ne vous méprenez surtout pas, l’infiltration de corticoïdes n’est pas un traitement de fond. Il s’agit plutôt d’un anti-inflammatoire puissant à base de cortisone que l’on injecte à un patient afin de calmer la douleur. Une infiltration ne va donc pas soigner votre arthrose ni réparer vos tendons. Elle aura le même effet que tout autre anti-inflammatoire. D’ailleurs, elle n’est souvent proposée qu’en deuxième recours, lorsque le patient ne peut pas prendre un anti-inflammatoire non stéroïdien par voie orale.

Le traitement n’est pas efficace pour tout le monde

Avec une infiltration de corticoïdes, certains patients espèrent vraiment un miracle. Malheureusement, comme tous les médicaments, l’infiltration peut ne pas être efficace chez certains patients. Et le pire, c’est que le médecin ne peut ni prévoir ni expliquer cette situation. En effectuant l’injection, il n’y a donc aucune garantie.   

Ça fait mal !

Vous craignez l’infiltration à cause de la douleur ? Effectivement, il peut arriver que l’injection soit douloureuse, surtout si on la pratique dans la hanche et dans les doigts de la main. Mais en général, elle ne devrait pas faire plus mal qu’une prise de sang.

En revanche, nous tenons à vous mettre en garde contre les douleurs qui peuvent apparaître dans les jours qui suivent l’infiltration. Souvent, cette douleur est normale, puisqu’elle est provoquée par la compression. Toutefois, si elle est trop intense, si elle persiste et s’accompagne de fièvre, il faut consulter un médecin dans les plus brefs délais.

Une seule injection ne suffit pas toujours

En fonction de l’intensité de la douleur, de la zone concernée et de l’état du patient, il peut être nécessaire d’effectuer deux ou trois infiltrations afin d’avoir des résultats. Dans le cas d’une sciatique par exemple, on peut procéder à une deuxième infiltration dans les 15 jours qui suivent la première. En revanche, dans le cas d’une arthrose, si la première injection n’est pas efficace, il serait vain d’effectuer d’autres infiltrations.

Il y a des effets secondaires

Comme tous les médicaments, les infiltrations peuvent avoir des effets secondaires dont le plus connu est l’arthrite aiguë pseudo-infectieuse. Parfois, l’injection peut même aggraver certaines maladies. Si vous souffrez de diabète par exemple, une infiltration sera impossible à moins d’avoir un taux de glycémie stable. Et même dans ce cas, le médecin procédera à l’infiltration avec la plus grande attention. En effet, le patient sera soumis à une surveillance pendant les 48h qui suivent. La situation est la même pour les personnes qui souffrent d’une hypertension artérielle.